Les technologies à la base de la cryptomonnaie sont désormais utilisées par des galeries et des artistes pour conférer de la rareté à l’art numérique. Le marché est donc en pleine évolution.
La numérisation des œuvres artistiques
L’artiste canadien Grimes et son frère Mac Boucher ont amassé sept milliards de dollars en début de semaine en seulement 20 minutes. Cette acquisition d’argent par les deux frères s’est faite sur la plateforme de vente d’art en ligne Nifty Gateway. De courtes vidéo sur une trame musicale de crimes que n’importe qui peut télécharger facilement et des dessins ont été vendus. Les acheteurs ont obtenu une version de qualité plus supérieure et surtout une preuve de possession se trouvant sur une chaîne de blocs, une technologie à la base des cryptomonnaies.
C’est un exemple parmi tant d’autres NFT (non-fungible toke) que les Grimes ont vendu. Les certificats d’authenticité modernes permettent d’assurer que l’on est bien propriétaire d’une œuvre numérique ainsi que de suivre son historique de vente. La technologie crée donc un effet de rareté pour des œuvres qui peuvent être recopiées sur un ordinateur en un clic. Il faut noter qu’après avoir numérisé une œuvre d’art le mardi 3 mars passé, un groupe d’amateurs d’art et de technologie ont brulé celle-ci.
Les ventes et reventes à profusion
Sur le marché de l’art numérique et des NFT, les records et les premiers s’accumulent de plus en plus depuis février. Richard Chen, créateur de la plateforme de Cryptoartio s’exprime en affirmant que c’est complètement fou ce qui est observé ces moments. La plateforme Crytoart.io est celle qui recense les transactions de ventes d’arts numériques effectuées sur les plateformes telles que SuperRareetknowOrigin, Nifty Gateway. 91 millions d’achats d’œuvres numériques avec NFT ont été effectués rien qu’en février. C’est un chiffre qui fait plus de trois fois le montant total des ventes depuis le lancement des premières sur le site en 2018.
Ces marchés représentent au-delà des chiffres, de nouvelles possibilités artistiques. Pour les créateurs numériques, c’est une première fois dans leur vie qu’ils ne travaillent pas pour des clients.